La reprise du secteur se confirme
– La réouverture des frontières du Maroc a donné un « boost » au secteur immobilier et a permis la reprise des transactions en suspens.
– La stabilité sociale du Maroc lui confère un atout majeur auprès des investisseurs étrangers.
La reprise des indicateurs économiques nationaux se confirme. D’ailleurs, selon les derniers chiffres du Haut-Commissariat au plan (HCP), l’activité économique aurait progressé de 1,2% au premier trimestre de l’année 2022.
Ainsi, plusieurs secteurs ont retrouvé des couleurs, à leurs têtes celui du tourisme qui a contribué, selon les données publiées par le HCP, à hauteur de +1,9 point à l’évolution du PIB au premier trimestre de l’année actuelle, dans le sillage de l’amélioration de la situation épidémiologique lié à la Covid-19 et surtout suite à la réouverture des frontières aériennes à partir du 7 février 2022. La reprise du tourisme a eu aussi, à son tour, des retombées positives et nettement remarquables sur d’autres secteurs d’activités notamment celui de l’immobilier.
Embellie pour le secteur de l’immobilier au Maroc
En effet, il faut savoir que lors de la fermeture des frontières du pays à cause de l’apparition de nouveaux variants et la hausse des cas de contamination, plusieurs transactions immobilières en cours de réalisation se sont retrouvées pour certaines « avortées » ou suspendus. Sur la base de nos observations, la réouverture des frontières a donc permis aux personnes ayant des transactions en « stand-by » de les poursuivre, ou pour d’autres de prospecter sur les offres ou encore de directement réaliser une opération d’achat après un coup de cœur.
Nous remarquons d’ailleurs un retour des investisseurs étrangers vers les achats de « Riads » notamment dans les villes touristiques comme Marrakech, et le retour également d’une clientèle fort aisées dont le budget d’achat se situe entre 3 et 5 millions d’euros. Ceci a sans aucun doute encouragé la hausse du nombre de transactions immobilières au Maroc. Selon nos perspectives, cette tendance se poursuivra au cours des prochains mois de manière plus accentuée. Justement, après la fin de la « brouille » diplomatique entre le Maroc et l’Espagne et la reprise des liaisons maritimes entre les deux pays, la prochaine période estivale sera marquée par un retour massif des MRE, et l’opération Marhaba 2022 s’annonce ainsi fort prometteuse, et devrait enregistrer selon les attentes un niveau record malgré la hausse du coût du transport. Nous parlons de près de 3 millions de nos concitoyens qui sont attendus à regagner le pays depuis l’étranger.
Il faut, dans cette perspective, noter que les MRE sont des acteurs économiques incontournables, et grands générateurs de devises pour le pays. Outre les transferts d’argent, les MRE sont également connus comme investisseurs dans plusieurs secteurs d’activité. Parmi leurs domaines préférés figure l’immobilier, et ce pour toute la gamme de produits (économique, résidentiel, balnéaire, locaux de commerce…). En tant que professionnel du secteur immobilier nous savons que Marhaba 2022 donnera une grande impulsion au secteur immobilier au Maroc, surtout dans des villes comme Marrakech, Essaouira ou encore Tanger.
Un pays stable et accessible
Par ailleurs, et hormis le fait que le Maroc est un pays où il fait bon de vivre ou passer des vacances, il se trouve à seulement deux heures d’avion, en moyenne, de l’Europe, et le coût de la vie y est bien plus accessible. De plus, le Maroc est un pays qui demeure politiquement stable, et qui a su préserver sa paix sociale malgré la crise historique liée à la pandémie de la Covid-19, et ceci joue un rôle primordial pour les étrangers qui désirent acquérir un bien au Maroc. Selon nos propres données, la question liée à la stabilité sociale et politique du Maroc revient très souvent de la part d’investisseurs qui prospectent sur des biens au Maroc. La stabilité politique du Royaume lui confère donc un atout majeur.
Dématérialisation des services en faveur du secteur
Nous pouvons oser dire que la crise de la Covid-19 n’a pas eu que des effets négatifs. En effet, la dématérialisation des services au Maroc a connu une nette amélioration durant la période de la pandémie, surtout celles afférentes au secteur de l’immobilier. L’Agence Nationale de la Conservation Foncière du Cadastre et de la Cartographie (ANCFCC), a rendu possible depuis le 15 septembre 2021 pour les notaires la signature électronique des dossiers d’inscriptions et d’enregistrements. Une des nouveautés qui vise à fluidifier et faciliter l’échange de données entre l’Agence et les notaires, et permettre aussi une meilleure traçabilité des dossiers. Il y a quelques semaines également, le Conseil national de l’Ordre des notaires du Maroc (CNONM) a lancé « Tadbirnot », une plateforme de signature et d’archivage électronique des documents et actes notariés.
Cette nouveauté permettra aux notaires de signer électroniquement leurs actes et documents échangés, notamment avec les services de la conservation foncière. En conclusion nous pouvons dire que la reprise de l’activité touristique au Maroc, la résilience de son tissu social face à la crise, et l’amélioration du climat des affaires ont constitué une base de relance et de reprise du secteur immobilier dont les perspectives s’annoncent rassurantes.